Extrait
de l'Acadie NOUVELLE, section Arts et culture, le lundi
1er décembre 2003, page 21.
Un adieu aux corbeaux |
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MONCTON - Dans sa toute nouvelle exposition, l'artiste acadien Gilles LeBlanc fait ses adieux aux corbeaux pour entrer dans un nouvel univers, celui du trèfle et des lettres. Sylvie
Mousseau
L'Acadie NOUVELLE Aux couleurs de terre, de cuivre avec une certaine brillance, la nouvelle série d'œuvres très contemporaines de Gilles LeBlanc, dans laquelle il explore les formes et la texture du trèfle, est tout simplement remarquable. Gilles LeBlanc, qui vit depuis huit mois à Port-au-Prince, à Haïti, présente une exposition à la Galerie 12, à Moncton, seulement jusqu'à jeudi. Le vernissage s'est tenu vendredi. L'exposition réunit 23 estampes (18 monotypes et 5 lithographies sans eau) et trois peintures (média mixte). L'ensemble de l'exposition, qui propose deux techniques de gravure, repose sur le thème du trèfle. Même sa dernière série de cinq lithographies sur les corbeaux, reprend cette forme. «Je suis fasciné par la texture et la forme du trèfle. Donc, je me suis dit que pour finaliser mes corbeaux j'allais faire une dernière série de corbeaux inspirée du trèfle. Dans chaque médium, il y a le trèfle qui apparaît quelque part dans l'œuvre», déclare en entrevue Gilles LeBlanc, lors de son passage à Moncton. Ses lithographies ont été créées à Moncton en février, ses peintures à Ottaw et ses monotypes sur carton ont été réalisés il y a trois ou quatre semaines à Port-au-Prince. «Le fait de voyager m'inspire. C'est quelque chose que chaque artiste devrait faire parce que sinon on commence à tourner en rond, si on demeure toujours à la même place. J'évolue surtout dans la peinture parce que c'est nouveau», souligne-t-il. Il demeurera à
Haïti avec sa famille pour deux années. Sa conjointe étant
diplomate, la famille est appelée à voyager. Gilles LeBlanc
confie également que sa fille et son épouse l'inspirent
dans son travail, en plus de tout son environnement qui influe sur sa
démarche. La chaleur, les paysages et la lumière de Port-au-Prince
ont influencé sont travail. |
«Il fait toujours beau, j'ouvre mes grandes portes et il y a une petite brise qui entre, c'est paisible. Ma presse est presque dehors. L'atmosphère est différente et je m'aperçois que mes œuvres récentes sont moins structurées qu'avant», explique-t-il. Mais même si son travail évolue, on reconnaît très bien les œuvres de Gilles LeBlanc par les formes, leur agencement et les couleurs. Avec la technique du monotype, il peut davantage créer des reliefs et des textures, donnant ainsi un effet de profondeur très intéressant. Plus on regarde l'œuvre, plus on voit des choses apparaître. Tout nouveau dans la peinture, Gilles LeBlanc crée des œuvres avec beaucoup d'éléments, notamment de la poussière de marbre. Même si l'exposition se termine jeudi prochain, ses œuvres demeureront au studio Frameworks, au Centre culturel Aberdeen, jusqu'à l'été. Gilles LeBlanc travaille aussi à l'organisation d'une exposition dans une galerie d'art Ottawa pour l'été prochain. Il aimerait aussi exposer à l'ambassade du Canada, à Haïti, en février ou en mars. Gilles LeBlanc partage
la Galerie 12 avec l'Atelier d'estampe Imago, cette semaine, qui présente
son nouveau portfolio intitulé Jaune. |