Galerie d'art de l'Université de Moncton (suite...)
- Biographie de l'artiste Léo B. LeBlanc -
- Léo B. LeBlanc, un vieil ami acadien, n’est plus. Né le 15 septembre 1914 à Moncton au Nouveau-Brunswick, il est décédé le 14 mai 1986 à l’âge de 72 ans.
- En 1918, la famille LeBlanc s’installe dans une ferme à Notre-Dame, dans le comté de Kent. Après des études primaires, Léo assumera plusieurs emplois avant de consacrer la majeure partie de son temps à la peinture. Il commence à travailler sur les terres de son père, puis il ira, comme bien d’autres Acadiens avant lui, dans les chantiers de coupe de bois. En 1940, il se lance dans l’élevage de la volaille. Quatre ans plus tard, Léo, constamment mû par l’esprit d’initiative, achète un moulin à bois et entreprend l’élevage de bovins de race charolaise. Enfin, en 1972, Léo se met à peindre.
- La peinture de Léo LeBlanc, tout comme la vie de l’artiste lui-même, est d’une simplicité désarmante. De petites maisons blanches avec des toits noirs, de tout petits personnages, quelques animaux—des chevaux, des vaches et des chiens surtout—, quelques camions et tracteurs : voilà ce qui peuple ses paysages, souvent écrasés sous le ciel bas de la région de Cocagne. En dépit de la simplicité de son style, Léo a su capter l’âme du petit peuple acadien qui habitait et qui habite toujours ce coin de pays.
- Malgré la courte carrière picturale de Léo LeBlanc, carrière qui n’a duré que treize ans, il a cependant atteint une certaine célébrité qui pourrait faire l’envie de bien des peintres professionnels. Il a passé des entrevues à la radio et à la télévision. On a publié des articles sur le peintre-fermier dans les journaux et dans des revues aussi renommées que Vie des Arts. Il a exposé dans tout le Canada, de la Colombie-Britannique jusqu’à la Nouvelle-Écosse. Certaines de ses peintures font partie de la collection du Conseil des arts du Canada et se retrouvent au Centre de la Confédération de l’Ile-du-Prince-Édouard et au Musée des beaux-arts de Sherbrooke. L’une de ses scènes d’hiver a été acquise par le Musée d’art naïf d’île-de-France, à Paris. Elle fut reproduite en même temps que les peintures de huit autres Canadiens dans l’ouvrage La Cité et les naïfs de Gilles Mermet.
- Léo LeBlanc peignait sur de la toile cartonnée et il avait pour curieuse habitude d’écrire à l’endos des listes de gens et d’organismes propriétaires de ses oeuvres. Parmi ces noms, on trouve ceux de personnages notoires qui ont tenu une place importante dans l’histoire du Canada et du Nouveau-Brunswick. C’est ainsi que nous découvrons les noms de Pierre-Elliot Trudeau, ancien premier ministre du Canada, Richard Hatfield, ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick, et celui d’Antonine Maillet, auteure acadienne de réputation internationale.
- Léo B. LeBlanc, peintre de la simplicité et de la sérénité, est un artiste naïf qui a su se laisser aimer et apprivoiser par tous ceux qui ont eu le plaisir de le connaître.
(Référence : Yvon Daigle, Naïfs... c’est peintres du Québec et de L'Acadie?, Saint-Laurent, Québec, Éditions du Trécarré, 1989, p. 143-144.)
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(Page mise à jour le 15 mars 1995 par L. A. Charette)